Foire aux questions

Approches et définitions

Quelle définition des addictions pour les professionnel·le·s des addictions ?

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En bref, l’addiction peut être définie comme la perte de l’autonomie du sujet par rapport à un produit ou à un comportement. Elle se caractérise par l’association de deux dimensions :

  • La souffrance de la personne
  • Les changements de son rapport au monde (aliénation)

Au moindre doute, il est important de s’entourer de professionnel·le·s des addictions qui sauront aider et orienter la personne.

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Quelle définition des addictions dans le monde médical et de la psychiatrie ?

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Dans le domaine médical et de la psychiatrie, les termes employés pour parler d’addiction sont un peu différents de ceux utilisés dans le langage courant. Les médecins et les psychiatres utilisent le terme « syndrome de dépendance » pour décrire ce qu’on appelle communément une addiction. Cette dépendance est diagnostiquée après une évaluation détaillée de la personne appelée anamnèse, qui examine les symptômes et autres éléments tangibles et objectifs. Les critères pour ce diagnostic se basent sur des systèmes internationaux de classification des maladies, comme la CIM-11 de l’OMS.

 

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Quels apports des neurosciences ?

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Dans les neurosciences, les premières études traitant l’addiction comme une “maladie du cerveau” ont aidé à dépasser l’ancienne vision moraliste. Ces études ont révélé l’existence d’un circuit de la récompense et, ultérieurement, le rôle crucial de la dopamine, souvent appelée « la molécule du plaisir », dans ce mécanisme.

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Quelle approche nuancée pour comprendre l’addiction ?

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L’addiction est souvent perçue à travers le prisme de la maladie, mais cette vision pourrait être réductrice si la complexité des expériences humaines est prise en compte. Le guide sur la participation des usagers de la Fédération des addictions relève que « l’addiction se développe à travers la diversité des expériences de vie et ne peut se résumer à une maladie ». Cette perspective montre que les expériences variées et uniques à chaque individu jouent un rôle crucial dans le développement des comportements problématiques.

 

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Modèle biopsychosocial

Qu’est-ce que le modèle biopsychosocial ?

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Les psychiatres Claude Olievenstein et George Libman Engel ont jeté les bases des conceptions modernes de l’addiction en introduisant dès 1970 un modèle biopsychosocial. Dans ses recherches sur les drogues, Olievenstein a expliqué que la toxicomanie résulte de la rencontre de trois facteurs essentiels : une substance, la personnalité de l’individu et un contexte socioculturel spécifique.

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Quel est le rôle de l’environnement ?

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Depuis les années 1970, nombreux sont les spécialistes qui mettent en avant le rôle crucial de l’environnement dans le développement des addictions et également dans le processus de rétablissement. Cette approche prend en compte ainsi plusieurs dimensions pour comprendre ce qu’est l’addiction.

 

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Salutogenèse

Qu’est-ce que la “salutogenèse” ?

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Le concept de salutogenèse a été développé par le sociologue de la médecine américano-israélien Aaron Antonovsky (1923-1994). Il est né d’une réflexion critique sur un système de santé orienté vers la maladie. Antonovsky s’est posé la question : « Pourquoi les êtres humains restent-ils en bonne santé malgré certaines conditions défavorables et événements critiques dans leur vie ? » La salutogenèse, centrée sur la santé et non sur la maladie, a été construite à partir de ce point de vue. Pour illustrer ce concept, Antonovsky utilise la métaphore d’un fleuve dangereux dans lequel nous nageons : l’objectif n’est pas d’empêcher les personnes de nager, mais d’identifier les zones dangereuses et d’améliorer leurs capacités, augmentant ainsi leur sécurité.

Qu’est-ce que le modèle du sens de la cohérence ?

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Le modèle du sens de la cohérence (SOC) a été développé par le sociologue de la médecine Aaron Antonovsky dans le cadre de ses recherches sur les ressources de résistance généralisées. Il définit le sens de la cohérence comme une orientation générale caractérisée par un sentiment durable, mais évolutif, de confiance. Ce modèle repose sur trois composantes clés :

Compréhension :

  • La capacité à percevoir et à organiser les événements de la vie de manière compréhensible et cohérente. Les situations, qu’elles soient internes ou externes, peuvent ainsi être perçues comme un tout structuré.

Gestion :

  • La conviction d’être capable de gérer les événements de la vie, incluant la confiance en soi et la capacité d’évaluer de manière réaliste la disponibilité des ressources et des outils nécessaires pour faire face aux défis.

Sens :

  • Le sentiment que les événements ont un sens et qu’il est utile de s’y engager. Cela agit comme une source de motivation, incitant à affronter les difficultés, à leur donner un sens et à apprendre de ces expériences.

Quelles pratiques favorisent l’application de la salutogenèse ?

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Pour appliquer efficacement la salutogenèse, il est important de :

  • Connaître et respecter les milieux de vie des groupes concernés.
  • Intégrer ces groupes dans les processus de changement par le biais de la participation active.
  • Promouvoir et développer leurs ressources personnelles et collectives, contribuant à leur empowerment (capacité d’agir).

Société addictogène

Qu’est-ce qu’une société addictogène ?

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La société addictogène est un concept développé par Jean-Pierre Couteron pour décrire certaines caractéristiques dominantes de notre environnement culturel actuel. Les principaux traits incluent :

  • La perte du lien social, associée à une modification des appartenances et à un hyper-individualisme croissant.
  • L’augmentation des facteurs de vulnérabilité tels que la précarité et la pauvreté.
  • Une appétence pour l’intensité et l’instantanéité, favorisée par les nouvelles technologies et l’hyperconsommation.
  • Une recherche constante de performance et de dépassement de soi, souvent soutenue par la pharmaco-assistance et le dopage.
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Jeux de hasard et d’argent

Qu’est-ce que le jeu excessif ?

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Le jeu excessif est une expression qui englobe à la fois le jeu à risque et le trouble lié aux jeux d’argent.

 

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Quand est-ce que le jeu devient problématique ?

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Ce n’est pas la somme d’argent dépensée par la personne qui joue qui permet de déterminer qu’il existe un problème de jeu. Le jeu devient excessif lorsqu’il génère des difficultés qui impactent certains secteurs de la vie, tels que les finances, les relations sociales et/ou familiales et le travail.

 

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Quelles sont les conséquences du jeu excessif ?

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Le jeu excessif a des conséquences graves qui peuvent impacter plusieurs domaines de la vie d’un joueur ou d’une joueuse. Ainsi, les comportements problématiques engendrent des conséquences variées : financières, familiales, sociales, émotionnelles, professionnelles et judiciaires, touchant tous les aspects de la vie, de la santé mentale aux relations et à l’emploi

 

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Que faire lorsqu’on a un problème de jeu ?

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Le jeu excessif est une addiction, qui amène beaucoup de souffrance. Quelle que soit la situation, le rétablissement est possible avec de l’aide et le soutien adéquat.

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Où trouver des informations, des conseils et du soutien ?

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Si vous faites face à des difficultés liées aux jeux de hasard et d’argent, sachez que vous n’êtes pas seul·e. Il est normal de se sentir submergé·e ou de penser que la situation est insurmontable, mais des solutions existent.

Des professionnel·le·s formé·e·s et bienveillant·e·s sont là pour vous écouter, vous accompagner et vous aider à retrouver un équilibre. Faire le premier pas peut sembler difficile, mais c’est une démarche courageuse et essentielle pour aller de l’avant.

N’hésitez pas à demander de l’aide!

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Politiques des addictions

Qu’est-ce qu’est la politique des quatre piliers ?

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La politique des quatre piliers est une approche adoptée par la Suisse pour minimiser la consommation de drogues et ses conséquences négatives, tant pour les consommateurs et consommatrices que pour la société. Cette stratégie repose sur de la prévention, de la thérapie, de la réduction des risques et de la répression. Elle a été adopté par la Confédération au début des années 1990 pour comme politique des drogues. Les professionnel·le·s des addictions juge ce modèle progressiste, novateur et efficace.

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Pourquoi cette politique a-t-elle été introduite en Suisse ?

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La politique des quatre piliers a été élaborée dans les années 1990 en réponse à l’épidémie d’héroïne qui sévissait dans le pays. Elle visait à trouver un équilibre entre des mesures de santé publique et de sécurité, afin de protéger la population tout en soutenant les personnes en situation de dépendance.

 

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Quels ont été les résultats de cette politique jusqu’à présent ?

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La politique des quatre piliers a été largement saluée pour son efficacité. Elle a permis de réduire le nombre de décès liés aux overdoses, de limiter la propagation des maladies transmissibles (comme le VIH) et d’améliorer l’accès aux traitements pour les personnes dépendantes, tout en assurant le respect de la loi et en réduisant l’impact du trafic de drogue.

 

Pourquoi la politique des addictions doit-elle privilégier la réduction des risques plutôt que l’élimination de la consommation ?

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L’objectif principal est de créer une politique cohérente et efficace qui prenne en compte les différents aspects de la société, tout en se centrant sur la réduction des risques, la prévention et le soutien aux personnes touchées (usagers, usagères, et proches), plutôt que sur la simple supression de la consommation.

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Quels enjeux d’une politique des addictions ?

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La politique des addictions nécessite parfois de limiter certaines libertés individuelles liées à la consommation de substances psychotropes pour garantir la sécurité et la santé publique. L’enjeu est de trouver un équilibre entre ces priorités. Par exemple, des mesures comme l’augmentation des prix ou la restriction des horaires de vente peuvent réduire les risques, notamment d’intoxication alcoolique.

La mise en place de normes visant à limiter les consommations problématiques et leurs conséquences est légitime. Cependant, un conflit oppose souvent le secteur économique, favorable à une libéralisation du marché, et les acteurs sanitaires, qui privilégient prévention et solidarité. Dépasser ces divergences est crucial pour établir un consensus au bénéfice de tout le monde.

Certaines personnes peuvent être davantage dans une situation de vulnérabilité face aux addictions.  Les politiques publiques, bien qu’elles tolèrent la consommation de psychotropes ancrée dans la culture, doivent encourager des mesures de responsabilité collective pour mieux gérer les impacts de ces substances.

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Prévention

Qu’est-ce que la prévention des addictions ?

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La prévention des addictions regroupe l’ensemble des mesures de prévention, qu’elles soient comportementales ou structurelles, orientées spécifiquement sur les questions d’addiction et visant à éviter autant que possible l’apparition de comportements à risque.

Pour mieux comprendre ces mesures, il est essentiel de distinguer entre la prévention comportementale et la prévention structurelle. La prévention comportementale inclut des mesures cherchant à influencer le savoir, l’attitude, la motivation et le comportement d’un individu ou d’un groupe cible. Quant à la prévention structurelle, ou contextuelle, elle englobe des mesures législatives (comme l’interdiction de la vente d’alcool aux moins de 16 ans) ou des actions visant à influer sur la demande (telles que des prix élevés pour les produits du tabac), prises dans le but de contrôler, de réduire et d’écarter les risques pour la santé.

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Quelles sont les différentes formes de prévention et en quoi consistent-elles ?

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La prévention des addictions se décline en plusieurs catégories pour cibler différents niveaux de risque et de public :

  • La prévention universelle : Elle s’adresse à l’ensemble de la population ou à des groupes larges tels que les adolescents ou les personnes actives. Des exemples incluent des campagnes de communication à grande échelle (comme la campagne love life), des mesures communales ou des interventions en milieu scolaire.
  • La prévention sélective : Elle cible des groupes en situation de risque. Ces groupes comprennent des personnes en bonne santé qui courent néanmoins le risque de développer des comportements problématiques en raison de facteurs comme leur consommation ou leur appartenance à un groupe spécifique.
  • La prévention indiquée : Elle s’adresse à ceux qui manifestent des comportements à risque sans que l’addiction ne soit diagnostiquée. Par exemple, des jeunes qui consomment régulièrement ou de façon excessive de l’alcool lors des week-ends constituent un groupe cible.

 

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Quand orienter vers un·e spécialiste ?

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Le fait de consommer du cannabis, de l’alcool ou d’autres substances psychoactives ne constitue pas, en soi, une mise en danger qui nécessite une intervention.

En cas de doutes sur le contexte de consommation, il est important de savoir orienter la personne vers un·e spécialiste qui sera à même de mener une évaluation professionnelle.

Quels sont les signes d’une addiction ?

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  • Un changement de comportement, comme un isolement progressif, de l’irritabilité, ou une perte d’intérêt pour des activités qui plaisaient auparavant
  • Des signes physiques comme de la fatigue, des troubles du sommeil ou des modifications visibles dans l’apparence 
  • Des conséquences sociales et financières, comme des difficultés relationnelles, une baisse de performance au travail ou à l’école, ou des dettes
  • Une perte de contrôle marquée par une incapacité à limiter la consommation ou le comportement, même face à des conséquences négatives.

Pourquoi partager ses préoccupations avec d’autres ?

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Il est essentiel de ne pas rester isolé·e face à ses interrogations et de les partager avec des personnes de confiance. En discutant de ses préoccupations concernant quelqu’un, on encourage aussi d’autres adultes à faire de même. Cela permet de croiser les indices pour identifier une éventuelle situation de vulnérabilité.

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Comment aborder un dialogue sur des changements observés ?

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Le dialogue est important.

Il doit porter sur les divers changements que vous avez pu observer. Le message doit être : « Tu comptes pour moi et je me fais du souci, car j’ai l’impression que tu ne vas pas bien ». Parlez de ce qui vous inquiète et comment vous ressentez la situation. Veillez à toujours parler de votre propre point de vue et limitez-vous à exposer les changements observés. Utilisez la première personne : « Je me fais du souci… », « J’ai l’impression… », « J’ai remarqué… », « Ça me dérange… ».

Thérapie

Quel est l’objectif principal du pilier « thérapie » ?

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Le pilier « thérapie » vise à réduire la consommation de drogues en aidant les personnes à sortir de l’addiction ou en préservant cette possibilité.

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Que prévoit le pilier « thérapie » pour les personnes qui ne peuvent pas encore sortir de leur addiction ?

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Pour les personnes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas encore sortir de leur addiction, le pilier « thérapie » cherche à préserver la possibilité d’une future sortie en maintenant leur état de santé et leur intégration sociale.

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Réductions des risques

Qu’est-ce que la réduction des risques (RdR) ?

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La réduction des risques (RdR) est un ensemble de mesures pragmatiques qui vise à minimiser les effets néfastes sur la santé, le plan social et l’économie associés aux comportements de consommation de substances psychoactives, que ceux-ci soient légaux ou non.

Initiée en Europe dans les années 1980 pour enrayer l’épidémie de VIH/sida, la RdR se concentre sur la préservation de la santé des personnes, leur environnement et leurs pratiques, plutôt que sur la suppression de la consommation.

Cette approche, fondée sur la dignité humaine et la santé publique, soutient les usagers et usagères dans leur parcours, qu’ils soient en consommation occasionnelle ou en situation d’addiction.

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Quel est l’objectif principal de la RdR ?

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L’objectif principal de la RdR est de diminuer les risques associés à la consommation de drogues. Cela passe par des actions politiques et pratiques, offrant un cadre sécurisant et bienveillant pour les personnes consommatrices, tout en les soutenant dans leur démarche de protection, tant pour elles-mêmes que pour les autres.

Quels sont les éléments fondamentaux de la RdR ?

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La réduction des risques est pragmatique, centrée sur la personne et éthique. Elle aide à gérer la consommation de drogues sans imposer l’abstinence ni juger, tout en défendant les droits des usagères et usagers.

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Répression

Quel est le but principal du pilier répression dans la politique de la drogue ?

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Le pilier répression vise à réduire les effets négatifs de la consommation de drogues grâce à des mesures de régulation qui appliquent l’interdiction des drogues illégales. Son objectif est de limiter l’accès aux drogues en fonction de leur dangerosité potentielle pour protéger la santé publique.

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Quels sont les défis liés à l’application du pilier répression ?

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Bien que la répression a pour objectif de limiter l’accès aux drogues et de protéger la santé, elle peut également représenter un risque pour les usagers et les usagères en contribuant à leur marginalisation.

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Dans cet onglet :

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Cadre légal et politique

Quelle est l’évolution de la loi sur les stupéfiants (LStup) et comment s’inscrit-elle dans la politique suisse en matière de drogues ? 

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La loi sur les stupéfiants (LStup), adoptée en 1951, visait initialement à contrôler les stupéfiants. Les crises des années 1980, marquées par les scènes ouvertes de la drogue et l’épidémie de SIDA, ont profondément transformé son application. En réponse à ces enjeux, la LStup a intégré des mesures médico-sociales et des dispositifs de réduction des risques, traduisant une approche plus humaniste et pragmatique.  

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Quelle est la portée et l’application du modèle des quatre piliers dans le cadre de la politique suisse en matière de drogues ?

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La révision partielle de la LStup en 2008 a permis de légaliser officiellement la politique des quatre piliers, mise en œuvre dès 1990 à travers les Programmes de mesures de la Confédération en vue de réduire les problèmes de drogue (ProMeDro). Ce modèle a ensuite été élargi à d’autres substances psychoactives grâce à la stratégie addiction.

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Quels sont les enjeux liés à la mise en œuvre cantonale de la loi sur les stupéfiants (LStup) ?

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La loi sur les stupéfiants (LStup) est une législation fédérale, mais sa mise en œuvre relève de la responsabilité des cantons. Ce dilemme entre flexibilité locale et uniformité nationale illustre la difficulté de concilier des réalités régionales variées avec les exigences d’une stratégie fédérale cohérente. 

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Comment la loi sur les stupéfiants (LStup) s’inscrit-elle dans le cadre des engagements internationaux de la Suisse ?

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La loi sur les stupéfiants (LStup) traduit dans le droit national les engagements pris par la Suisse en adhérant aux trois Conventions des Nations Unies sur les stupéfiants. Ces conventions établissent un cadre juridique international qui repose principalement sur le principe de la prohibition.

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Quels sont les engagements internationaux de la Suisse en matière de stupéfiants, et comment sont-ils intégrés dans le cadre légal national ? 

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La Suisse est partie prenante de trois Conventions des Nations Unies en matière de stupéfiants :

  1. Convention unique sur les stupéfiants de 1961, modifiée par le Protocole du 25 mars 1972.
  2. Convention sur les substances psychotropes de 1971.
  3. Convention contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988.

Ces instruments internationaux imposent des obligations de contrôle strict des substances psychoactives tout en permettant leur usage médical et scientifique. Les pays signataires conservent toutefois une certaine marge d’adaptation dans leur mise en œuvre.

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Art. 3c LStup

Quels sont les objectifs de l’article 3c LStup concernant la compétence d’annonce ?

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L’article 3c de la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes (LStup) introduit une compétence d’annonce. Celle-ci permet aux services administratifs et aux professionnel·le·s des domaines de l’éducation, de l’action sociale, de la santé, de la justice et de la police de signaler aux services cantonaux compétents les situations d’enfants, d’adolescent·e·s et d’adultes en danger. 

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Comment les cantons appliquent-ils l’article 3c LStup ?

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En juin 2022, 19 cantons disposaient d’une instance 3c conformément à l’article 3c LStup.

Parmi eux : 

  • Dans deux tiers des cas, ces instances sont rattachées à des services spécialisés dans les addictions
  • Quatre cantons possèdent un service de triage cantonal
  • Dans deux cantons, l’instance 3c est intégrée à l’Autorité de protection de l’enfant et de l’adulte (APEA) 
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